Une 'Bonne Conscience'
Est Suffisante Pour la Communion !

16 October 2015





L'archevêque Blase Cupich de Chicago - qui participe au Synode de la famille à l'invitation personnelle du pape François - a déclaré lors d'une mêlée de presse au bureau de presse du Vatican cet après-midi que la conscience est "inviolable" et qu'il pense que les couples divorcés et remariés pourraient être autorisés à recevoir les sacrements, s'ils ont "pris la décision" de le faire "en toute bonne conscience" - le raisonnement théologique qu'il a in-diqué en réponse à une question complémentaire s'appliquerait également aux couples homosexuels. Au cours de la longue conférence de presse, l'archevêque a également parlé avec appro-bation de la soi-disant "proposition Kasper", qui permettrait aux catholiques divorcés et remariés de recevoir la communion dans certains cas. Cupich a expliqué qu'il avait distri-bué le livre du cardinal Walter Kasper, L'Évangile de la famille, dans lequel le cardinal avait exposé cette proposition, à tous les prêtres de son diocèse.

"À Chicago, je visite régulièrement des personnes qui se sentent marginalisées : des per-sonnes âgées, des personnes divorcées et remariées, des homosexuels et des couples. Je pense que nous devons vraiment savoir à quoi ressemble leur vie si nous voulons les accompagner," a-t-il déclaré.

Lorsqu'on lui a demandé de donner un exemple concret de la manière dont il accompa-gnerait les divorcés remariés dans leur désir de recevoir les sacrements, Cupich a répon-du : "Si les gens prennent une décision en toute bonne conscience, notre travail est de les aider à aller de l'avant et de respecter cela. . La conscience est inviolable et nous devons respecter cela lorsqu'ils prennent des décisions, et j'ai toujours fait cela."

Lorsque LifeSiteNews (Informations du Site pour la Vie) lui a demandé si la notion d'ac-compagner les personnes au "Sacrement" qui avaient une claire indication de conscience pour le faire s'appliquait également aux couples homosexuels dans l'Église, Cupich a indi-qué une réponse affirmative.

"Je pense que les homosexuels sont aussi des êtres humains et qu'ils ont une conscience. Et mon rôle en tant que pasteur est de les aider à discerner quelle est la volonté de Dieu en regardant l'enseignement moral objectif de l'Église et pourtant, en même temps, en les aidant à travers une période de discernement à comprendre ce à quoi Dieu les appelle à ce moment-là," a-t-il déclaré. "C'est pour tout le monde. Je pense que nous devons nous assurer de ne pas cataloguer un groupe comme s'il ne faisait pas partie de la famille humaine, comme s'il y avait un ensemble de règles différentes pour eux. Ce serait une grosse erreur."

L'Église catholique enseigne que si une personne "doit toujours obéir au jugement certain de sa conscience," la conscience, en même temps, doit être formée par la "Parole de Dieu" et "l'autorité de l'Église et son enseignement" pour porter des jugements qui sont "conformes au bien véritable voulu par la sagesse du Créateur."

"La conscience peut rester dans l'ignorance ou porter des jugements erronés. Cette igno-rance et ces erreurs ne sont pas toujours exemptes de culpabilité," déclare le Catéchisme de l'Église catholique.

Sur la proposition du cardinal Kasper en particulier, Cupich a déclaré : "Je trouve vraiment son traitement de ce qu'il appelle l'Évangile de la famille - il est publié dans un livre, et je l'ai donné, en passant, à tous mes prêtres, je voulais qu'ils le lisent parce que je pensais que c'était très riche théologiquement.

"Je pense qu'il a bien raisonné cette proposition … Je suis ouvert à tout examiner," a-t-il déclaré. "Je pense que nous ne pouvons pas ignorer le fait qu'il y a beaucoup de gens qui se sentent coincés, et nous devons chercher un moyen de les atteindre."

Cupich a déclaré "nous devrions chercher une manière dont les gens ne sont pas seule-ment accompagnés mais intégrés et réconciliés".





La proposition de Kasper a été critiquée par des dirigeants fidèles de l'Église tels que le cardinal Burke comme une "grave erreur" car elle donne l'impression que la doctrine et la pratique pastorale sont en conflit l'une avec l'autre. "La pratique pastorale existe pour nous aider à vivre les vérités de la foi, à vivre la doctrine de la foi dans notre vie quotidienne. Vous ne pouvez pas avoir de conflit [entre ceux-ci]," a déclaré Burke dans une interview avec LifeSiteNews hier.

D'autres, comme le cardinal Marc Ouellet, ont critiqué la proposition de Kasper comme résultant d'une notion erronée de la miséricorde de Dieu.

Il ne s'agit "pas" pour l'Église "d'être plus ou moins 'miséricordieuse' à l'égard des per-sonnes en situation irrégulière, mais de prendre au sérieux la vérité des sacrements (les dons de l'Époux) et leur dimension missionnaire," écrit Ouellet. dans un livre récemment publié sur le mariage et la famille.

L'archevêque Cupich avait déjà répondu à une question, en décembre 2014, sur le fait de donner la Sainte Communion aux politiciens catholiques favorables à l'avortement, en di-sant qu'il "n'utiliserait pas l'Eucharistie ou, comme ils l'appellent, le rail de communion comme lieu pour avoir ces discussions ou peser le pour et le contre à savoir si certaines personnes seraient exclues ou non de la vie de l'église.

Depuis sa nomination comme évêque de Spokane en 2010, Cupich s'est forgé la réputa-tion d'être l'un des évêques les plus "progressistes" de l'épiscopat américain. L'année der-nière, le pape François a fait appel à Cupich pour diriger l'archidiocèse de Chicago, l'un des diocèses les plus importants du pays, précédemment dirigé par le cardinal conserva-teur Francis George.

En 2011, Cupich, alors évêque de Spokane, a interdit aux prêtres de son diocèse de parti-ciper à la veillée de prière pro-vie semestrielle des 40 jours pour la vie. Sa réponse à la récente décision de la Cour suprême des États-Unis de redéfinir le mariage s'est concen-trée principalement sur la dénonciation de la discrimination contre les homosexuels plutôt que sur la critique de l'imposition du "mariage" homosexuel.

Le Catéchisme de l'Église catholique enseigne que les actes homosexuels sont "intrinsè-quement désordonnés" et "qu'en aucun cas ils ne peuvent être approuvés" car ils sont contraires au plan de Dieu sur la sexualité.

"Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l'acte sexuel au don de la vie," affirme le Catéchisme.

L'Église catholique enseigne à ceux qui se présentent pour recevoir la Sainte Communion, que les catholiques croient être le vrai corps et le sang de Jésus-Christ, doivent être en état de grâce et être exempts de péché mortel, qui coupe la vie de la grâce de Dieu de l'âme.

"Quiconque a conscience d'avoir péché mortellement ne doit pas communier sans avoir reçu l'absolution dans le sacrement de pénitence", déclare le Catéchisme. Saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens déclare que quiconque reçoit la communion "d'une manière in-digne" est "coupable de profaner le corps et le sang du Seigneur" amenant ainsi "le juge-ment sur lui-même".

"Nous suivons notre Seigneur Jésus-Christ. Il est notre Maître. Et nous sommes tous te-nus de lui obéir et de respecter sa parole, à commencer par le Saint-Père et les évêques. Si un évêque, ou un prêtre, ou n'importe qui, devait annoncer quelque chose ou déclarer quelque chose qui est contraire à la vérité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, telle qu'elle nous est communiquée dans l'enseignement de l'Église, nous suivons le Christ."

"Je dis aux gens qui sont très anxieux, parce qu'il semble qu'il y ai en ce moment simple-ment beaucoup de confusion et des déclarations vraiment assez renversantes sur la foi, qu'il faut rester serein. Parce que, dans l'Église catholique, nous avons une autorité ensei-gnante, qui s'exprime, par exemple, dans le Catéchisme de l'Église catholique, et nous avons simplement besoin d'approfondir ces choses, d'y adhérer plus ardemment et de ne pas nous laisser égarer par de faux enseignement, quelle qu'en soit la source," a-t-il dit.

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